La gravité ne m’aime pas beaucoup
J’tombe souvent sans explication
Même pas un lacet qui se dénoue
Même pas une pièce à conviction
(Mercure au chrome et p’tits pansements)
(Mercure au chrome et p’tits pansements)
Vendredi soir, je suis allée voir le spectacle d’Ingrid St-Pierre à la salle Anaïs Allard Rousseau. Un spectacle à guichet fermé. La fille de Cabano, Trifluvienne d’adoption, a débuté sa carrière d’auteure-compositrice-interprète au piano d’un café Morgane et y a gagné le cœur des gens de la Mauricie. Depuis que son album « Ma p’tite mam’zelle de chemin » est sorti en mai dernier, on peut la voir et l’entendre de plus en plus à la télévision et à la radio. Ses paroles, tantôt touchantes ou candides, tantôt rigolotes plaisent aux amateurs de chansons francophones qui racontent des histoires.
Avant que le spectacle ne commence, la délicate Ingrid est venue nous présenter le Trifluvien Benoit Rocheleau, qui a très bien assuré la première partie, au piano et à la voix. Nous avons pu découvrir les chansons teintées d’humour qu’on peut retrouver sur son album encore tout chaud, tout nouveau. Il a fait un clin d’œil à la vedette de la soirée en interprétant sa parodie de « Pâtes au basilic», une version masculine vraiment rigolote qu’il a intitulée « Spagatt aux boulettes à la viande » (ou quelque chose du genre). Une belle découverte, lorsqu’il a joué ses derniers accords, je me suis dit : « Pas déjà terminé? »
Après l’entracte, Ingrid s’est installée au piano, accompagnée de ses complices, le quatuor à cordes Quatr’Ailes. Par moments, les filles troquaient violon, alto ou violoncelle pour le micro, à titre de choristes. La force d’Ingrid St-Pierre est dans la connexion qu’elle crée avec son auditoire, l’ensorcelant. En chantant, elle balayait la foule du regard et, même si l’éclairage ne lui permettait de voir (sans doute) que des ombres la plupart du temps, on avait l’impression qu’elle regardait chacun des spectateurs. Lorsqu’elle nous a demandé de faire des « la la la » pendant « Homéostasie crânienne », la foule l’a surprise en chantant toutes ses paroles.
Entre les pièces, elle nous racontait des anecdotes, l’origine de ses chansons et nous faisait rire en racontant ses dernières gaffes. En l’entendant chanter « Mercure au chrome et p’tits pansements », les gaffeurs de ce monde (dont je fais partie) se reconnaissent et se sentent compris. Oui, oui!
D’une grande générosité, Ingrid St-Pierre nous a fait entendre pas une, pas deux, pas trois, mais… (en fait, j’ai arrêté de compter après cinq) environ six nouvelles (magnifiques) chansons. Elle s’est même essayée à l’ukulélé. Puis, à la fin du spectacle, nous avons eu droit à quelques rappels. Au deuxième rappel, elle est revenue à ses débuts en faisant semblant que nous étions tous au Café Morgane, alors qu’elle interprétait des chansons connues et qu’elle devait s’adapter à ses spectateurs. Elle a ainsi chanté des extraits de Metallica, Britney Spears, Les B.B (et j’en oublie!), et, pour ne pas clore un spectacle sur une chanson des B.B, a terminé la soirée en nous faisant entendre sa toute nouvelle chanson, « La planque à libellule ».
Ingrid St-Pierre, c’est une artiste à découvrir. Et le futur album qu’elle nous tricote promet!
Je nouerai des ficelles à tes souvenirs qui s’étiolent
Et le jour où ils s’envoleront moi j’en ferai des cerfs-volants
(Ficelles, une chanson au sujet de sa grand-maman atteinte d’Alzheimer)
Ah! Puis, une petite dernière!
Pâtes au basilic
Site Internet officiel d'Ingrid St-Pierre
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