Samedi dernier, la librairie Pantoute, à Québec, nous a offert un magnifique cadeau: une causerie avec l'illustre illustratrice française Rebecca Dautremer. La rencontre a eu lieu au Morrin Center, à deux pas de la librairie. Cette grande artiste de 40 ans compte parmi mes illustrateurs préférés depuis mes années universitaires, l'époque où j'ai découvert la littérature jeunesse.
Comme toute groupie qui se respecte, je suis arrivée à l'avance. Avec mon copain, nous étions les premiers. Puis, un à un, les autres auditeurs sont arrivés. Il y avait de nombreux illustrateurs ou graphistes, tous semblaient très bien connaître et admirer le travail de Rebecca Dautremer.
Juste avant l'heure de la rencontre, j'ai fait un saut à la toilette. En y sortant, je suis tombée nez à nez avec Rebecca Dautremer, qui arrivait à peine. J'ai eu le grand honneur de la diriger vers la salle de la causerie, au deuxième étage, et d'échanger quelques mots avec elle (elle m'a entre autre fait remarquer que nous étions dans une ancienne prison pour femmes).
La causerie, un mot qui a fait sourire notre invitée, a été animée par Catherine Lachaussée. Les auditeurs étaient conviés à participer, à poser leurs questions. Je ne saurais dire combien nous étions, sans doute une cinquantaine (peut-être un peu plus). Tous les gens présents étaient souriants et conscients de la chance d'avoir cette grande dame talentueuse devant nous, pourtant très modeste et critique envers son travail. Nous avons admiré les originaux qu'elle a apportés et étions épatés par son talent, mais aussi par les risques qu'elle prend afin de parfaire son art. Si je vous disais qu'elle a utilisé du yogourt et de la poussière pour créer le « journal secret du Petit Poucet »?
Elle a commencé la rencontre en nous présentant, sur son ordinateur branché sur un projecteur, des photos de son coin de pays. Elle habite Paris, mais l'été, elle s'enferme dans la maison d'un de ses frères, sur le bord d'un lac entouré de montagnes, pour travailler des heures et des heures afin que le livre soit près à temps.
Par la suite, elle nous a présenté des illustrations faites alors qu'elle n'était encore qu'une enfant, des personnages, mais aussi une page pleine de pieds, car selon l'enfant qu'elle était, elle avait un talent certain pour dessiner les pieds. Puis elle a parlé de ses études, alors qu'elle voulait déjà faire dans le jeunesse et qu'elle se faisait dire qu'elle allait faire « des Mickey Mouse », de son premier livre illustré en terminant les études (un album à colorier), de son parcours, de ses influences, de ses projets présents et futurs...
Dans un prochain billet, je ferai un retour sur des anecdotes pêle-mêle que j'ai retenues de la rencontre et de la suite, la séance de dédicaces à la librairie Pantoute. J'en profite pour remercier chaleureusement Dominique Caron, libraire passionnée qui a permis à cette causerie d'avoir lieu.
Yogourt et poussière?! Vraiment! Fascinant.
RépondreSupprimerFascinant aussi de voir comment les grands artistes avec des tonnes de talent sont souvent les plus critiques à l'égard d'eux-mêmes...
Merci Julie! Je lirai la suite avec un vif intérêt!
On sent le respect que tu voues à l'oeuvre de cette femme. Je comprends alors que tu aies savouré ce moment. C'est le genre d'expérience qui nous inspire, n'est-ce pas ? :))
RépondreSupprimerTrès intéressant, Julie! Ça ne m'étonne pas que tu aies réussi à te faire photographier avec elle! ;-)
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