mardi 16 août 2011

À tous ces «précaires»...


Depuis plusieurs années, on parle de pénurie de profs dans les journaux. Il est vrai que certaines régions, certaines commissions scolaires sont en manque d’enseignants qualifiés dans certains domaines lorsque les mois de l’année scolaire s’égrainent. Mais, pour des milliers d’enseignants, la réalité est tout autre. À certains endroits, il faut attendre plus d’une dizaine d’années avant d’avoir cette « permanence » tant attendue.

Dans les prochains jours, les enseignants précaires iront à leur « séance d’affectation » ou leur « rendez-vous à la commission scolaire » afin de choisir un contrat (s’il en reste à combler).

Je souhaite à tous mes collègues précaires :

* d’avoir une classe ou un contrat qui vous intéresse;
* d’enseigner au niveau (ou les matières) que vous préférez;
* d’avoir des élèves dynamiques et curieux, dans une classe qui respecte le ratio élèves/classe;
* de travailler à l’école de votre choix avec des collègues en or;
* d’enseigner dans une école pas trop loin de votre lieu de résidence ou la garderie de vos enfants (surtout pour ces enseignants habitant à la campagne… la route est parfois longue);
* de ne pas avoir trop de niveaux et de matières disparates si vous signez un complément de tâche;
* de trouver un emploi, simplement. Si ce n’est pas dès la rentrée scolaire, je vous souhaite un appel tôt dans l’année.

Profitez de la fin des vacances! 

Photo: www.plonkreplonk.ch 

mercredi 10 août 2011

Quelques coups de coude plus tard...

J’ai quelques souvenirs flous de ma maternelle : mon enseignante, mes camarades de classe, le voisin qui pleurait lorsque l’autobus arrivait, la sortie à la cabane à sucre. Mais il y a une émotion ressentie à l’époque que je n’oublierai pas : je me trouvais nulle en découpage. Alors que tous mes amis pouvaient découper la ligne ou le contour d’un dessin, je devais m’y reprendre à quelques reprises pour que les ciseaux daignent couper la feuille. D’abord, tenir l’objet était une tâche compliquée, comme si mes doigts étaient différents de ceux des autres. Ensuite, lorsque j’alignais les ciseaux à la feuille, celle-ci pliait. Pourtant, j’avais beau observer mes voisins de table, ils y arrivaient, eux. Alors, je changeais de main. Avec la concentration digne d’un télépathe, je m’appliquais. Et j’y arrivais.

Oui, je suis gauchère. Une gauchère parfois droitière gauche.


À l’époque, il n’y avait pas de ciseaux verts en classe. S’il y en avait, personne ne m’a dit qu'avec ces derniers, je serais capable de faire comme tout le monde du premier coup. Je me suis donc adaptée et j’ai appris à découper de la main droite. 



J’ai appris à m’asseoir au coin d’une table ou à côté d’un autre gaucher au restaurant pour ne pas déranger mon voisin. (Mais maintenant, je ne le fais plus, quitte à donner quelques coups de coude occasionnels.) Puis à m’excuser lorsque je remettais un examen un peu brouillon, car oui, j’ai tendance à tacher mes cahiers.  Il y a une façon de placer la feuille pour que ça n'arrive pas. Mais encore, étant en minorité à l’école, personne ne me l’a montrée. Au moins, je n’ai pas vécu l’expérience scolaire de mon père, gaucher contrarié : il s’est fait taper sur les doigts à coups de règle.


Pourquoi ce billet gauche au sujet de ma « gaucheté »? Simplement parce que le 13 août est la Journée internationale des gauchers. Pour l’occasion, j’ai fait une liste incomplète d’objets inadaptés aux gauchers.

- Les ciseaux
- La souris d’ordinateur (mais lorsqu’on apprend à l’utiliser de la main droite, c’est utile, car on peut tenir notre bloc-notes et crayon du côté gauche et faire deux choses à la fois)         
- -Le clavier numérique
- Certains instruments de musique (j’ai appris avec une guitare de droitier, même si au début, ce n’était pas naturel)
- Le stylo à la banque avec une chaîne pour ne pas qu’on le vole. (La chaîne n’est jamais assez longue pour que je puisse l’utiliser confortablement)
- Les cahiers à spirales (ils sont bien beaux, mais c’est tout ce qu’ils sont)
- L’ouvre-boîte (Vive les ouvre-boîtes électriques… sauf en camping)
- L’éplucheur à légumes
- Certains couteaux ou ustensiles de la cuisine (la pelle à tarte avec côté tranchant, la louche avec bec verseur)
- Le tire-bouchon
- De nombreux objets de jardinage (le sécateur)
- Le taille-crayons
- Les petites tables accrochées aux chaises dans certains cégeps ou universités
- Les chéquiers (bon, ce n’est pas si grave, mais c’est quand même conçu pour les droitiers)
- Les téléphones publics
- Les appareils-photo (encore là, pas trop de problème à s’adapter)


Je sais que j’en oublie…

Étant donné que les gauchers doivent vivre dans un monde qui est adapté aux droitiers, ils apprennent à devenir plus habiles des deux mains. Il y a plus de collaborations entre les deux hémisphères. Dans certains sports, ils sont même avantagés. Personnellement, j’arrive assez facilement à lire à l’envers.

Malgré les petits inconvénients occasionnés, je suis fière d’être gauchère. Mes amis savent à quel point je suis gaffeuse. Même s’il n’est pas prouvé que les gauchers sont plus gauches que les droitiers (on dit bien « adroit »), lorsque je renverse mon café ou que je trébuche, j’ai une excuse : « Ce n’est pas de ma faute, je suis gauchère! » 

mardi 2 août 2011

D'écriture, de petit sorcier et de cinéma...


À mon retour de voyage, après la routine habituelle (faire la lessive, courrier, messages sur le répondeur…), devinez ce que j’ai fait?

Oui, j’ai pris un bain. Après trois semaines de minuscules douches avec rideau qui colle aux fesses si on n’est pas prudent, j’avais hâte de retrouver ma salle de bains.

Puis le lendemain?
Je suis allée voir le dernier Harry Potter.

Ben quoi? Ceux qui me connaissent savent que je suis une adepte de la série. D’ailleurs, un professeur d’université à l’époque où j’étais au baccalauréat en enseignement me surnommait « Madame Harry Potter ».

C’est un peu grâce à cette série que j’ai commencé à écrire pour la jeunesse.

À l’automne 2000, lors de ma première session universitaire en enseignement, je découvre un livre que ma tante lit en anglais : Harry Potter and the Goblet of Fire. Ma jeune cousine avait tenté de me convaincre de lire le premier l’année précédente en me décrivant les personnages, mais ça ne me disait rien à l’époque. Or, je commence à lire le 4e. C’est d’abord par défi pour voir si j’arrive à lire en anglais. Après 3 chapitres, je suis complètement accro. Ma tante, un peu découragée, me dit : « Bah! Garde-le… je préfère attendre la version française finalement. » Après l’avoir terminé, j’achète les trois premiers livres de la série (en V.F) et les dévore.

Cette semaine-là, mon professeur d’histoire de l’éducation nous explique notre travail de session : choisir une période historique vue en classe et écrire un récit fictif qui s’adresse à des élèves de 10-12 ans en incluant des éléments historiques. On peut inventer le personnage ou non. Pas de limite de pages, on peut écrire une chanson, une histoire. Liberté totale. Son exemple : Pikachu fait un pèlerinage à Compostelle.

Je viens de finir de lire les quatre premiers Harry Potter. L’univers de J.K. Rowling me fascine. Je choisis donc d’écrire le 5e Harry. Dans mon manuscrit, Harry et ses amis doivent suivre le cours « Histoire des Moldus » et faire un stage à une époque choisie par le choixpeau. Harry, Ron et Hermione se retrouvent à l’époque de Charlemagne. Je fais une recherche sur la sorcellerie au Moyen âge et l’école palatine de Charlemagne, je développe une intrigue, je m’amuse comme une folle et j’écris une vingtaine de pages (à simple interligne). J’ai le souvenir d’un dimanche soir après le souper. Je retourne à mon travail de session, j’écris et je suis transportée dans un autre monde. Puis, à un moment, j’entends les oiseaux gazouiller dehors. Lorsque je regarde l’horloge, il est dépassé 5 heures du matin. Oups!  Peut-être faudrait-il que je dorme...

Après, il y a eu trois autres livres, les films, la Pottermania. Dès qu’un nouveau livre paraissait en anglais, je le lisais. Puis, je le relisais en français un an plus tard. Mes amies d’université et moi organisions une sortie de groupe au cinéma à chaque nouveau film. Nous avons arrêté lorsque nous avons obtenu notre diplôme.

Je suis toujours déçue lorsque je regarde les films de la série. De toute façon, un film est rarement aussi bon qu’un livre. J’ai lu de bonnes critiques pour ce dernier opus, mais je suis sortie du cinéma avec un petit agacement. Je ne sais même pas pourquoi. Parce que ça a trop trempé dans la sauce hollywoodienne? Parce que c’est le dernier de la série?  

J’espère que les enfants qui connaissent Harry Potter grâce aux films seront assez curieux pour découvrir les livres. Quant à moi, j’ai bien hâte de lire ce que son auteure nous réserve dans les prochaines années.

Je vous laisse sur Firebolt, la parodie de Firework de Katy Perry, vidéo créée par Divine Comedy, un groupe d’étudiants d’une université américaine. J’ai trouvé la vidéo sur ce blogue.



samedi 30 juillet 2011

Quand le doute m'assaille



Il devait être minuit. Devant les bars de cette île grecque se tiennent tous les soirs tard de jeunes enfants et leur mère. Ils vendent des bâtons qui illuminent dans le noir. Ces gitans ont entre 6 et 9 ans. Dès qu’on passe devant eux, ils collent. D’un peu trop près. Dans ma bulle, ils essaient de me vendre ces bracelets en plastique.

Mon réflexe : protéger mon sac à main.

Ils se sont mis à nous crier des bêtises lorsque nous avons refusé de leur acheter leurs bracelets. Puis à nous frapper avec ceux-ci. Puis à nous lancer sur les fesses un objet qui pince. L’amie qui voyageait avec moi a pris son allure de « prof pas contente » pour leur dire d’arrêter. L'un d’entre eux lui a répondu en lui mordant un sein.

Je peux comprendre que ces enfants ne reçoivent pas une bonne éducation. Mais en même temps, à un si jeune âge, voir jour après jour des gens riches flamber leur argent comme certains siphonnent leur cigarette, ce doit engendrer son lot de frustration. Je les imagine ne pas avoir de repas à se mettre sous la dent, alors que d’autres personnes, sous leurs yeux, dépensent 22 euros pour tremper leurs pieds dans un aquarium pendant 30 minutes pour que des poissons chatouillent leurs orteils et mangent les peaux mortes.


Et je pense à cette petite fille à Athènes, un vieil accordéon entre les mains, ne sachant pas en jouer, mais faisant tout de même bouger ses doigts sur l’instrument de musique, créant ainsi une cacophonie au pied de l’Acropole.




Et je pense à cette petite fille en haillons à Beijing, près de la rue Wanfujing, où touristes et Chinois se bousculent pour dénicher des babioles à ajouter à leur collection de bébelles qui finiront quelques mois plus tard dans le fond d'un tiroir. Cette petite fille qui me regarde en touchant sa bouche. Je ne comprends pas le mandarin, mais ces yeux suppliants et ce geste de désespoir sont universels. « J’ai faim! » Je n’avais qu’une noix de coco (percée avec une paille) dans mes mains et une barre tendre dans mon sac. Son regard lorsque je lui ai tendus, suivi d’un « Xie xie » (merci), avant de disparaître derrière une ruelle sombre, je ne l’oublierai jamais.

Dans ces lieux touristiques, j’hésite toujours à tendre quelques pièces aux enfants démunis. Pas parce que je suis insensible, mais plutôt que je redoute qu’il y ait un géant derrière qui s’en mettre plein les poches. Parfois, je me laisse attendrir en me demandant si je suis naïve.

Aurais-je dû acheter un bracelet à ces enfants impolis? Leur tendre une pièce? Leur acheter un pita au coin de la rue? 

mardi 26 juillet 2011

Ces jolies portes bleues



Je suis revenue hier de la Grèce. Un voyage de trois semaines à visiter les ruines du berceau de la démocratie, à me faire dorer la couenne sur les plages de différentes îles (même si je ne bronze pratiquement pas), à voir de magnifiques couchers de soleil et à manger, marcher et encore marcher. 





Je me suis promenée dans des rues étroites et labyrinthiques construites ainsi pour protéger du vent et des pirates. 



Vous êtes-vous déjà demandé ce qu'il y a derrière ces portes bleues des charmantes maisons blanches typiques aux îles grecques? 


Pourquoi y a-t-il un seau et une vadrouille devant celle-ci? 



Voici la salle de bains (extérieure) de la chambre qu'on a louée: toilette, douche et lavabo.

Faire pipi en se douchant pour une économie de temps! 



Photos: Julie Pellerin

mercredi 29 juin 2011

Sans titre



Je suis archinulle pour trouver des titres à mes manuscrits. J’adore nommer mes chapitres et mes personnages, mais pour trouver LE titre du roman, celui qui résume bien, qui dit tout, qui vend sans dévoiler l’intrigue, c’est une autre histoire…

Pour « Un spectacle pour Morgane », le titre est apparu dès le début. Je n’ai jamais pensé à le changer et si Michel Lavoie chez Vents d’Ouest m’avait demandé de trouver autre chose, j’aurais été bien embêtée.

Mon mini-roman qui paraîtra chez Bayard l’an prochain n’a toujours pas de nom. En fait, il en a un, mais ce ne sera sans doute pas celui qui ornera la couverture. C’est presque ridicule, car je l’ai commencé en 2006.  J’ai bien jonglé avec quelques idées, ma dir.litt et une amie m’ont pourtant fait de nombreuses suggestions, je n’arrive pas à me décider définitivement.

Une généreuse auteure m’a suggéré d’imprimer mon manuscrit, de surligner le vocabulaire qui revient dans le texte, d’inscrire ces mots sur une feuille blanche et de m’amuser à les assembler.

Et vous, quelle est votre recette?  

dimanche 26 juin 2011

L'école est finie...


Jeudi, après avoir dit "Bonnes vacances" à mes élèves et collègues, j'ai remis mes clés à la directrice de mon école. Où serai-je en septembre? Aucune idée. Mais on traversera le pont lorsqu'on y arrivera. D'ici là, je compte profiter pleinement de mon été...

Avant de savourer ces vacances, je dois rattraper quelques heures de sommeil (j'ai fait le tour de l'horloge la nuit dernière), faire du ménage (parce que, désolée de vous décevoir, mais je ne suis pas une Martha Stewart) et... faire du ménage (oui, j'en ai beaucoup à faire).

Parlant de ménage, j'ai ajouté une section à mon blogue (voir le menu à gauche): Livres animés/exploités (si vous avez un nom plus intéressant, me le proposer, s.v.p). Depuis que ce blogue existe, j'écris parfois des billets au sujet de livres, mais ces articles se trouvent perdus parmi les autres. Un peu de classement ne fait pas de tord. J'ai donc fait ma «Martha Stewart de la blogosphère» et, pour vous les enseignants qui me visitez, j'ai ajouté cette section. Au fur et à mesure que j'écrirai des idées d'activités à partir de livres, je les ajouterai dans «Livres animés/exploités».

Enfin, voici à quoi ressemblera mon horaire cette semaine:



J'ai découvert un blogue intéressant la semaine passée:  http://dangerecole.blogspot.com/ 

C'est sur ce site que j'ai emprunté les deux dessins qui paraissent dans ce billet. Il y en a des centaines...

Bon été à tous!
Dolce farniente à ceux qui sont en vacances!

lundi 20 juin 2011

La musique pour recharger les "piles"

« La musique donne une âme à nos cœurs, des ailes à la pensée et un envol à l’imagination »
Platon

Cette fin d’année scolaire, plus que les précédentes, m’a fatiguée. Ces dernières semaines, j’ai eu du mal à imaginer que j’arriverais à la ligne d’arrivée en même temps que mes collègues. L’insomnie m’a visitée, les maux de tête et de dos m’ont mise K.O. Par chance, je me suis parfois permis une petite demi-heure de sieste avant le souper pour survivre.

Vendredi soir, je me suis rendue à la générale pour le concert de fin d’année du Chœur du Roy, un ensemble vocal regroupant principalement des employés de ma commission scolaire. Pour la première fois en sept ans, j’y suis allée à reculons. Je suis une fidèle alto qui n’a manqué aucun concert du chœur depuis ses débuts. Pourtant, cette semaine, j’aurais bien aimé rester chez moi. Mais nous préparons ce concert depuis cinq mois…

Le lendemain soir, on rendait hommage à nos grands : Gilles Vigneault, Félix Leclerc et Claude Léveillée. Plus le concert avançait, plus je sentais mes « piles » se recharger. La musique a cet effet sur le corps. La solidarité du groupe et les réactions du public ont cet effet sur le moral. André, notre chef de chœur, avec sa passion contagieuse, a cet effet sur le cœur. De le voir nous diriger, tout souriant et avec tant d’ardeur, on ne peut s’empêcher de sourire à notre tour et de tout faire pour nous garder du souffle afin de tenir la dernière note jusqu’à ce qu’il nous fasse ce petit signe (et le clin d’œil qui suit) qui nous dit que la chanson est finie.

Grâce à mes amis du Chœur du Roy, je sais que j’arriverai à la ligne d’arrivée en même temps que tout le monde, ce jeudi. Et en plus, j’aurai de l’énergie pour profiter du début des vacances. On se planifie un feu de camp tout en musique, les copains?


samedi 11 juin 2011

Des parents reconnaissants… et impliqués

J’ai ajouté un nouveau libellé : « Chapeau champions ». Parce qu’il y a de bons coups qui méritent d’être soulignés. Des initiatives qui ajoutent un petit quelque chose.



Dans la classe de 3e année de madame Louise, Annie, la maman d’une élève, a remarqué que sa fille s’était grandement améliorée en lecture. Et elle a eu vent que d’autres parents ont fait le même constat. Elle a donc eu l’idée d’acheter un livre à tous les élèves de la classe pour les féliciter et les encourager en lecture. Annie a trouvé le moyen de contacter tous les parents pour leur faire part de son projet. Tout ça, dans le secret le plus absolu. Et en discutant avec les autres parents, l’idée de fabriquer un livre pour l’enseignante a fait son petit bonhomme de chemin.  C’est que tout le monde désirait remercier l’enseignante d’avoir aidé leur enfant à grandir cette année.

Annie a récolté les sous, a acheté les livres et les a remis aux parents, afin qu’ils écrivent un petit mot dans le bouquin destiné à un enfant de la classe.

Cette semaine, chaque élève a reçu un livre dédicacé par le parent d’un camarade de classe. À l’intérieur, il y avait un petit mot d’encouragement et de félicitations, de même que sa signature.  Une fierté pour les élèves.

Quant à madame Louise, elle a reçu un livre fabriqué contenant des lettres de remerciement écrites par les parents de ses élèves. Sans doute le plus beau cadeau de toute sa carrière.

Félicitations à ces parents qui ont bien voulu participer à ce projet.

Félicitations et merci à tous les parents qui font du bénévolat dans nos écoles, que ce soit occasionnellement lors de sorties, de façon hebdomadaire à la bibliothèque, dans le conseil d'établissement, lors de projets…

Une présence et du temps consacré à l’école et aux enfants qui fait toute la différence…


samedi 4 juin 2011

Accueillie comme une reine!


Dans la classe de 3e année de Marie St-Arnaud à Ste-Anne-de-la-Pérade, la lecture occupe une place prépondérante.  Elle n’enseigne pas à l’aide d’un manuel scolaire, mais sa classe est dotée de nombreux présentoirs et surtout, de livres. Des livres pour tous les goûts classés par niveaux de lecture (un système de couleurs qu’elle a créé).

Peu après la parution de mon livre Un spectacle pour Morgane, madame Marie l’a lu aux élèves. Une enseignante passionnée par la lecture transmet forcément sa passion à ses élèves. Lorsqu’elle leur a dit qu’elle connaissait l’auteure et qu’elle leur proposait de m’inviter, ses élèves étaient fous de joie. Ils voulaient m’accueillir en grand, faire une fête à mon livre. Ce sont eux qui ont décidé de l’horaire de la journée…

Lors des jours précédents, leur projet était de préparer l’après-midi. Ils ont fait des équipes selon leurs intérêts. Certains bricolaient les décorations, une autre équipe écrivait les questions, d’autres encore me préparaient LA surprise…

 Jeudi après-midi… ma première rencontre scolaire

En arrivant dans cette classe de l’école Madeleine-de-Verchère, quelques élèves aidaient leur enseignante aux préparatifs de dernière minute. Lorsqu'elles m'ont aperçue, leurs yeux brillaient. Toute la classe avait été aménagée et les pupitres avaient été déplacés pour ma venue.

Ensuite, la cloche a sonné. Un par un, les élèves sont entrés et m’ont serré la main. Ils désiraient d’abord se présenter un par un, de leur place, et me dire ce qu’ils avaient aimé de Morgane. Par la suite, nous avons procédé à la période de questions (et quelles questions pertinentes en lien avec le livre!).   Devant moi, j’avais des élèves intéressés, attentifs, polis, souriants et bien assis : on aurait pu entendre une mouche voler.  

 Après avoir répondu à leurs questions (et raconté quelques anecdotes), quelques élèves m’ont donné une carte géante signée par tous et m’ont demandé si j’acceptais de dédicacer le livre de la classe (déjà usé) et les livres des élèves. Ils avaient préparé une plume (plume d’oie collée à un stylo, déposée dans une salière qui faisait office d’encrier) pour faire ça en grand. Un garçon n’avait pas mon livre et voulait que je dédicace le livre d’un autre auteur… par chance, on avait prévu des signets pour tout le monde.

Après la récréation, j’ai eu droit à la pièce de résistance : des élèves avaient préparé une pièce de théâtre. Ils ont choisi de mettre en scène le chapitre 8, car ils voulaient qu’il y ait des musiciens. Ils m’ont fait un beau cadeau en me permettant d’entendre mon livre de la bouche d’enfants de l’âge de mes personnages.

Le chapitre se terminant sur un barbecue, une élève avait emprunté un barbecue en plastique de type Fisher Price au service de garde. Elle l’avait placé tout prêt de la table à collations.  On a bien ri! L’après-midi s’est terminé par un brin de placote en mangeant des fruits, muffins et desserts préparés par des parents.

Lorsque la cloche a sonné, les élèves sont tous venus me saluer. Certains m’ont même serré la main à nouveau. Bryan, le jeune garçon qui jouait le rôle d’Alex, m’a demandé à quelques reprises si je reviendrais les visiter.  Je me souviendrai toujours de ma première rencontre d’auteure avec ces élèves. J’ai été accueillie comme une reine. Élizabeth II peut aller se rhabiller.